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Ceci est l’histoire d’un projet de réhabilitation qui ne veut pas mourir. Un long et sinueux parcours d’un organisme sans but lucratif qui se bat depuis trois ans pour trouver les fonds nécessaires à la rénovation d’un théâtre qui fait parti du paysage culturel de Montréal depuis 1927. Fermé en 1992 suite à un incendie, le bâtiment n’a plus aujourd’hui son lustre d’antan, si ce n’est que sa devanture aux motifs égyptiens.
Il faut dire que depuis son ouverture le 19 mai 1927, le bâtiment a connu plusieurs métamorphoses, certaines plus draconiennes que d’autres. Si à l’origine, sa vocation était de présenter du théâtre vaudeville et des films muets, il a été maintes fois rénové afin de répondre aux besoins de ses multiples propriétaires et des nouvelles technologies.
Il reste d’ailleurs bien peu d’éléments de son architecture d’origine à l’intérieur. Quelques motifs égyptiens ici et là, mais la plupart ont été ravagé par le temps et les flammes. Pour le reste, l’un des anciens propriétaires a (sauvagement) métamorphosé l’intérieur afin d’y bétonner, entre autres, une seconde salle de cinéma.
Mais pour mieux comprendre la dérive actuelle de ce monument, revenons un peu derrière.
Nous sommes en 1939 et, après la fermeture du théâtre par son premier propriétaire, les lieux deviennent brièvement un cabaret. En 1962, les Royal Follies s’y installent, spécialisés dans les soupers-spectacles. Une partie d’une murale à l’étage rappelant cette époque est d’ailleurs toujours présente, malgré les graffitis qui recouvrent une grande majorité de la murale qui elle-même recouvrait les motifs originaux.
En 1968, le bâtiment revient à sa vocation cinématographique et l’intérieur est réaménagé afin de diviser la grande salle en deux. Trois propriétaires successifs viendront gérer le cinéma en proposant un cinéma de plus en plus grand public afin de rentabiliser l’établissement. L’incendie de 1992 viendra mettre fin à cette aventure cinématographique.
Quelques groupes tenteront de relancer le théâtre, mais leurs tentatives seront vouées à l’échec. Il faudra attendre 2012 pour qu’un organisme sans but lucratif vienne proposer un projet mélangeant salles de cinéma, lieu d’exposition, café-lounge et espace-conférence pour que la ville accepte cette ultime tentative afin de sauver le bâtiment presque centenaire. Le projet est ambitieux et requiert plus de 12 millions de dollars pour réhabiliter les lieux. Si plusieurs prolongations ont été accordées à l’organisme afin de compléter le montage financier où 84% des sommes nécessaires ont été récoltés, il n’en reste pas moins que le temps commence à manquer pour ce lieu. Déjà, lors des différentes réunions du conseil d’arrondissement, plusieurs citoyens du secteur semblent croire que le temps est venu de vendre le bâtiment pour le voir remplacé par des condos. D’ici là, un sursis de quelques mois a été offert à l’organisme pour trouver les 2.5 millions manquants.
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