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Son architecture rappelle davantage les vieux remparts de Québec que l’image à laquelle on est habitué pour des centrales électriques.
Pourtant, elle fait partie de ce style architectural propre au Canada de la fin du XIXe et une bonne partie du XXe siècle. L’un des rares bâtiments industriels inspirés par cette vague architecturale, par contre. Construite en un peu moins d’un an en 1899, l’édifice était divisé en trois parties : la machinerie se trouvait dans la portion centrale; à gauche se trouvaient les quartiers des ouvriers et à la droite, on retrouvait un entrepôt. Aujourd’hui encore, les trois divisions demeurent, mais alors que la partie centrale a été vidée de son contenu, les deux ailes ont été aménagées en logements de bien drôle de façon. Les pièces sont petites, les escaliers sont étroits et le plancher par endroit risque de défoncer à tout moment sous le poids des visiteurs.
Classé monument historique depuis 2007, le bâtiment appartient aujourd’hui à la ville qui désire le remettre en valeur via un projet qui reste à définir. Bien qu’il ne semble pas avoir eu d’infiltration d’eau, sa structure a bien mauvaise mine. La brique menace de s’effondrer à plusieurs endroits, les planchers courbent dangereusement et une dizaine de pilotis ont dû être ajoutés à sa galerie extérieure pour l’empêcher de sombrer dans le petit marais.
Véritable vestige d’une époque où l’électricité n’avait pas encore été nationalisée, elle est l’une des quatre dernières centrales hydroélectriques qui subsistent parmi les 87 que comptait le Québec avant 1900. De par l’électricité qu’elle produisait, elle permettait l’éclairage de la voie maritime et servait à actionner les différents moteurs des écluses, des ponts tournants et des déversoirs. L’exploitation du canal était donc maximisée et permettait jour et nuit le passage des bateaux.
La centrale cesse ses opérations en 1959.
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