Construit en 1923 par Helen Johnston, veuve de William Watson Ogilvie, le manoir comporte tous les éléments requis par la bourgeoisie d'époque. Il faut dire que son mari, William W. Ogilvie avait fait fortune dans le commerce des céréales et qu'à...
Reconnu pour son carnaval et son marché d’une grande beauté, Loulé est une ville de 70 000 habitants située dans le sud du Portugal, dans la région de l’Algarve.
C’est ici que fut érigé entre 1878 et 1897 le petit palais Fonte da Pipa qui ne sera d’ailleurs jamais occupé par son propriétaire. Mort un an avant la fin des travaux, le politicien et homme d’affaires Marçal de Azevedo Pacheco n’habitera jamais ce palais. Pourtant, ce dernier avait tout mis en œuvre pour faire de ce lieu une véritable ode à la beauté. S’inspirant des nombreux palais qu’il avait visité au cours de ses nombreux voyages en Europe du Nord, il avait mandaté l’architecte José Verdugo, reconnu pour le Marché de Loulé qu’il avait dessiné, ainsi que le décorateur Pereira Cao qui avait travaillé au palais d’Ajuda à Lisbonne.
C’est ainsi qu’en 1920, le domaine sera vendu à un riche banquier, Manuel Dias Sancho, qui verra à l’électrification des lieux. Léguant à sa mort la propriété à son fils, le petit palais sera, par la suite, vendu, loué, revendu jusqu’à son abandon aux alentours du nouveau millénaire.
Il est d’ailleurs difficile de trouver de l’information pour expliquer les motifs de cet abandon et l’année exacte à laquelle cette situation est devenue permanente.
Malgré les années qui ont passé et ce temps qui commence à faire son œuvre, la communauté manifeste encore (un peu) d’intérêt face au potentiel des lieux. En 2010, le petit palais Fonte da Pipa a fait partie d’un projet culturel où ont été présentées des œuvres d’art africain.
Depuis, aucun projet formel ne s’est concrétisé, d’où la situation peu enviable des lieux aujourd’hui. Tagué et vandalisé, le petit palais semble aujourd’hui à la croisée des chemins alors que son sort semble être de plus en plus incertain.
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