Le vieux cinéma paroissial

En 1937, nous sommes en plein âge d’or du cinéma et en ces terres gaspésiennes, le curé de ce petit village côtier rêve à un moyen de financer l’église moderne à laquelle il rêve. Convainquant les paroissiens de fournir le bois et le temps pour construire un petit théâtre de 250 places, ce dernier ouvrira ses portes en 1938. On dénichera en Nouvelle-Écosse des sièges en fer forgé pour meubler la salle.

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Les Gaspésiens sont incroyables

Les Gaspésiens sont incroyables. Photographier des maisons abandonnées avec des autorisations est d'une facilité déconcertante. Tout le monde se connait et rejoindre les propriétaires par téléphone ou en personne se fait toujours en l'espace de quelques minutes.

C'est clair que la raison de ma présence en Gaspésie était une excellente entrée en matière (j'y étais pour du repérage en vue d'une émission de télé), mais au-delà de ça, la gentillesse de ces gens a de quoi détonner avec la méfiance (normale) des Montréalais.

Durant cette visite éclair de quelques jours, j'ai eu la chance de visiter plusieurs lieux incroyables que l'on ne retrouve pas ailleurs. Par exemple, j'ai photographié hier un vieux cinéma paroissial datant des années 20 où un bénévole y engouffre tout son temps et son énergie afin de le conserver face à une ville qui n'y trouve ni l'argent ni l'intérêt de le mettre en valeur. Un peu plus loin, une école fermée en 1996 devenu un entrepôt/bazar où le propriétaire achète tout (et quand je dis tout, c'est vraiment tout) afin de le revendre durant les week-ends. Lors de ma visite, un huissier est d'ailleurs venu le voir afin de palper son intérêt à racheter le contenu d'une maison saisie par la banque. Bref, le genre d'endroit à ce point rempli que s'entasse à l'arrière du bâtiment ce qui ne peut être rentré, faute de place. Ah oui, il a aussi une grange à la maison où se trouve son surplus...

Ce même propriétaire entretient également la maison d'une vieille dame retournée vivre en Angleterre, laissant derrière une propriété figée dans le temps. L'intérieur est d'une beauté sans nom. Entre cette petite pièce à la tapisserie en velours où se trouve un petit orgue avec une octave(ou deux) en moins et ce salon où un antiquaire vendrait sa mère pour en acheter le contenu, c'était un véritable bonheur d'y faire quelques photos.

Et ça, ce n'était que le premier jour.

Le lendemain, après quelques heures de route, je me suis retrouvé dans une petite ville de la Baie des Chaleurs à y photographier une vieille forge où le propriétaire, du haut de sa soixantaine avancée, m'a fait un véritable cours 101 du travail de forgeron de l'époque de son père. J'ai même eu droit à un second cours typiquement gaspésien: comment faire cuire son homard de la BONNE façon; à savoir une tasse de sel par galon d'eau.

Un peu plus loin, j'ai pu accéder à un ancien magasin général datant d'avant 1900. Encore une fois, le propriétaire, un vieil anglophone d'une gentillesse déconcertante, m'a fait revivre sa jeunesse à travers ce vieux frigo au kérosène, ses étagères montant au plafond où il fallait jouer d'astuce  pour y grimper au sommet en passant par le second étage où se trouvaient encore de vieux vêtements datant d'une autre époque.

Il m'a même amené à quelques kilomètres de là dans une vieille église protestante aujourd'hui fermée où se trouve encore tous les meubles et accessoires. Seuls les dégâts au toit et les mouches mortes témoignent de l'abandon de l'endroit.

Et me voilà ce matin, à 5h sur le perron de mon gîte à y respirer cet air salin une dernière fois avant de reprendre la route pour la maison. Quatre jours pour ce contrat, c'est définitivement trop court. Je vais devoir trouver les arguments pour me refaire ça! Fort heureusement pour moi, ils sont très contents du résultat.

Entre-temps, les bateaux de pêche rentrent au port. Je crois que je vais aller chercher  deux homards fraichement pêchés pour ma blonde et ma fille...

Gaspésie: un travail à saveur de hobby

Gaspésie

C'est le genre de contrat qui ne se refuse pas. Lorsqu'on vous propose d'être payé pour faire ce que vous aimez le plus, la moindre des choses, c'est de dire oui. C'est ce qui m'est arrivé. Un contrat de deux semaines à faire du repérage de lieux abandonnés pour un tournage télé.

Comme les lieux aux alentours de Montréal sont hyper sollicités, il fallait donc chercher plus loin afin de trouver ce qui est recherché. Cela explique donc pourquoi aujourd'hui, je me retrouve en Gaspésie à la recherche du St-Graal.

Le deal est simple et honnête. Je cherche pour eux, mais je photographie pour moi. Ils profitent de mes photos pour confirmer ou infirmer si tel ou tel lieu convient, mais pour le reste, je reste propriétaire de mes photos. Le meilleur des mondes.

Je suis donc parti hier pour Gaspé où j'avais réservé mon premier gîte. La route fut longue (10h), mais remplie de paysages merveilleux. Les maisons abandonnées ne manquent pas, bien que je me sois cogné à des portes barrées partout où je suis arrêté. Je suis même tombé sur une maison que je croyais abandonnée, mais qui ne l'était pas.

À certains endroits, je me suis retrouvé à faire du porte-à-porte pour m'informer auprès des voisins afin de connaître les proprios, tellement ces endroits semblaient prometteurs. Bon, les puristes diront que ce n'est plus de l'urbex (et ils ont raisons), mais le but demeure le même: faire des photos et éviter d'avoir à casser des carreaux pour entrer. Et comme la Gaspésie se trouve à 10 heures de route, je cherche davantage à rentabiliser mon déplacement qu'à urbexer à tout prix.

Via une auto-stoppeuse que j'ai embarqué et dont la destination était la même que moi, j'ai profité de ses connaissances de sa région afin d'obtenir quelques adresses que je pourrai exploiter cet après-midi.

Je dis cet après-midi, car pour ce qui est de ce matin, j'ai déjà un lieu fort prometteur à photographier.  Une ancienne salle de cinéma dans un petit village inaccessible en temps normal. Pour la petite histoire, il faut savoir qu'avant l'invention de la télévision aux débuts des années 1950, toutes les villes et les villages avaient leur salle de cinéma. Si vous avez déjà vu le film Cinéma Paradiso, vous savez de quoi je parle. Sinon, allez le voir! Ce film est génial.

Bref, si la grande majorité a été détruite ou fermée, il reste encore quelques petits bijoux à travers le pays. Et aujourd'hui, j'espère avoir trouvé l'un de ceux-là...

Je vous tiendrai au courant.

La papetière abandonnée

C’est l’une des plus vieilles usines de pâtes et papier du Québec. Fondée en 1851 par un riche homme d’affaire état-unien, son entreprise est composée d’une demi-douzaine de bâtiments répartis sur un site d’une quinzaine d’hectares. Dire que le site est grand est un euphémisme, car non seulement dispose-t-il d’une centrale hydroélectrique, mais l’entreprise se trouve sur les deux rives de la rivière Outaouais, ce qui fait que l’entreprise se trouve au Québec et en Ontario.

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La maison de l'antiquaire

L’endroit a de quoi surprendre. Cette vieille maison de chambres située à côté d’une ancienne voie ferrée fut à une autre époque le centre névralgique de ce petit village des Cantons-de-l’Est. Abandonnée pendant plus d’une cinquantaine d’années aux dires de certains, elle est demeurée intacte et le temps n’y a pas trop fait son œuvre. Alors que l’électricité est installée au premier étage, aucune commodité moderne ne s’est rendue aux deux étages du haut. Il n’y a d’ailleurs aucune salle de bain dans la maison.

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Le monument de Buzludzha

Un peu d’histoire

Nous sommes en Bulgarie, petit état de l’Europe centrale entré dans l’Union Européenne en 2007 et encore assez méconnu en dehors de ses zones ultra touristiques de la mer noire.

La construction du bâtiment débute en 1974, l’inauguration a lieu en 1981 à l’occasion du 1300ème anniversaire de l’état bulgare mais la chute du mur de Berlin et des pays satellites de l’URSS dès 1989 provoque l’abandon du bâtiment, aujourd’hui entièrement muré avec une entrée technique à l’accès techniquement sportif…

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La résidence universitaire abandonnée

Fermée en 1981 suite à un incendie qui l’a gravement endommagé, cette ancienne résidence pour hommes est aujourd’hui placardée. Ironiquement, l’incendie s’est déclaré quelques heures seulement après que le recteur ait annoncé des investissements de 200 000$ pour améliorer la sécurité dans les résidences dont les lacunes avaient déjà maintes fois dénoncées par les pompiers et le gouvernement provincial. Il faut dire que le bâtiment, construit en 1905, n’était pas équipé de détecteurs de fumées ou de systèmes automatiques de gicleurs.

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La vieille prison provinciale abandonnée

Plusieurs mystères entourent cette vieille prison abandonnée dont les traces carcérales sont pratiquement inexistantes aujourd’hui. Située dans une ville où les citoyens s’intéressent davantage aux bâtiments historiques qu’aux horribles constructions de béton et de briques, la prison se trouve sur une petite butte à l’orée d’un bois à une centaine de mètres de la route.

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La centrale électrique abandonnée

Son architecture rappelle davantage les vieux remparts de Québec que l’image à laquelle on est habitué pour des centrales électriques.

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Le cimetière de train d’Uyuni en Bolivie

C’est à Uyuni, une petite ville d’un peu plus de 10 000 habitants et qui est située à plus de 3 670 mètres d’altitude que se trouve l’un des cimetières de trains les plus connus. Bon, il faut dire qu’on y trouve également le plus grand désert salé au monde:  le salar d’Uyuni. Mais bon, ceci est une autre histoire.

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