Le blog d'Urbex Playground

 

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Parce que la beauté se trouve au-delà des contre-plaqués

Consacré au monde de l'exploration urbaine et rural, le blog (ou blogue, c'est selon) d'Urbex Playground vous propose un oeil différent sur ce monde underground (qui l'est de moins en moins). N'hésitez pas à nous faire part de vos commentaires.

Vous ne devinerez jamais ce que j'ai vu!!

Vous ne découvrirez jamais ce qu'on a trouvé dans ce spot... On n'a jamais eu peur comme ça. Le genre de place qui vous change à jamais. J'avais le goût de me cacher dans un coin en position foetale. Mes jelly beans ont changé de goût depuis que je suis sorti de là. Mes cheveux ont viré au blanc tellement j'ai eu peur! Croiser un extra-terrestre en train de jouer au ping-pong avec Elvis me semble bien anodin depuis ce que j'ai vécu là-bas!

Tout est vrai! Je n'ai rien inventé, rien exagéré... ou pas.

Urbex Playground s'expose encore!

C'est à partir du 3 mai prochain qu'aura lieu ma toute nouvelle exposition photo présenté au Photo Café Montréal au coin de Rachel et de Lorimier à Montréal. Le vernissage aura lieu le 3 mai à 18h et vous y êtes cordialement invités.

Pour tous les détails, visitez la page de l'événement.

Urbex Playground - L'exposition

Alfred Hitchcock vous accueille

Voilà près de deux mois que je travaille sur l’exposition photo qui sera présentée dès le 14 novembre jusqu’au 10 décembre au théâtre du Centaur. Deux mois à choisir les photos en lien avec la pièce de théâtre The 39 Steps qui se déroule dans une ambiance de théâtre semi-abandonné. Deux mois à optimiser les photos pour l’impression, à créer les cartes postales qui seront disponibles sur place, à convier les journalistes, à faire faire des tests d’impressions, à inviter parents et amis, à écrire et réécrire ma biographie, à régler les problèmes de logistique, etc. Bref, deux mois bien remplis pour un gars qui s’est toujours contenté d’exposer sur ses sites web.

Je ne vous cacherai pas que je suis un peu stressé en vue du vernissage qui aura lieu ce samedi 11 novembre. Rien de très extravagant comme soirée, je vous le confirme. La location d’éléphants de cirque, de cracheurs de feu et la femme à barbe ne rentrait malheureusement pas dans mon budget.

Mon banquier tient d’ailleurs à ce que je vous rappelle que les toiles sont à vendre et qu’avec le temps des fêtes qui approche, ça pourrait faire un cadeau de Noël idéal, à l’image de l’amour réel que vous portez à vos proches. Offrir une journée au spa à votre conjointe ou un voyage à Disney à vos enfants, ça fait tellement 2016!

En plus, elles seront beaucoup (beaucoup et beaucoup) plus abordables que celles de l’artiste qui occupaient les murs avant moi. Les siennes se détaillaient à 20 000$. Moi, à ce prix-là, je vous en imprime au moins 10 et je vous fais un site web avec ça!

Pour le reste, sachez que si vous visitez l’expo avant la grande première de la pièce de théâtre The 39 Steps qui aura lieu ce mardi 14 novembre, vous serez accueilli par nul autre qu’Alfred Hitchcock en chair et en cire (réalisateur de l’adaptation cinématographique de l’œuvre). Et en plus, c’est gratuit. Satisfaction garantie ou je vous rembourse votre gratuité!

 

Où :

Galerie Ted T. Katz Family Trust 
Théâtre du Centaur
453, rue St-François-Xavier
Montréal, Québec H2Y 2T1

 

Quand :

Jusqu’au 10 décembre 2017

  • Dimanche et lundi: de midi à 17h
  • Du mardi au samedi: De midi jusqu'à la représentation de la pièce

 

Combien :

Gratuit, comme dans 0$ ou 0€.

La visite qui s'invite!

Règle générale, la première exploration que l’on fait est la plus stressante. On est en terrain inconnu et le moindre bruit résonne à nos oreilles comme un coup de canon. À chaque étage, on s’attend à tomber sur des policiers prêts à nous menotter ou des junkies armés de barres à clous à la recherche de quoi payer leur prochain fix.

L’attrait de l’urbex est de plus en plus grand et, à la vue des milliers de photos que l’on trouve sur le web, de plus en plus de personnes désirent explorer ces lieux mystérieux que sont les endroits abandonnés.

Mais il faut dire que l’illégalité de la chose et les risques encourus a de quoi rebuter plusieurs personnes. Nombreux sont ceux qui ont alors le réflexe de se tourner vers ceux qui explorent déjà, cherchant ainsi à s’inviter lors de leurs prochaines explorations.

Sur Urbex Playground, vous êtes nombreux à m’envoyer des messages me demandant de si vous pouvez vous joindre à moi. Les demandes sont polies (parfois moins) mais mettons les choses au clair voulez-vous : je ne suis pas un guide. Je me balade dans ces endroits pour la photographie, pas pour y trimbaler des étrangers. Explorer ces endroits n’est pas mon métier et je ne veux pas être responsable d’une personne que je ne connais pas.

Pour moi, l’urbex est une passion qui se savoure en solitaire ou en petits groupes. Au-delà de trois, on finit par se marcher sur les pieds et l’inspiration se voit amputer de son espace vital.

Je vous assure que je suis flatté de ces attentions, mais recevoir des courriels qui tiennent en deux phrases et qui se résument à « J’aimerais explorer avec toi. Appelle-moi la prochaine fois », ça ressemble un peu trop à une bouteille lancée à la mer à contre-courant sans se donner la moindre chance.

Parfois, j’ai l’impression que plusieurs de ces demandes proviennent de gens trop paresseux pour trouver leurs propres lieux à explorer. Sur l’île de Montréal seulement, il doit y avoir une centaine de bâtisses abandonnées dont certains se retrouvent même sur les cartes postales. En moins d’une quinzaine de minutes sur Internet, n’importe qui est en mesure d’en trouver un minimum de deux ou trois. Alors quand je vois des gens m’écrire disant que c’est impossible de trouver des spots à Montréal, je reste perplexe face à leurs aptitudes à affronter la vie en général.

Bref, je suis toujours heureux de rencontrer et d’échanger sur l’urbex avec des passionnés, mais de là à jouer les guides touristiques ou à accepter n’importe quel friend request sur Facebook, gardons-nous une petite gêne. Du moins, le temps de se connaître un peu avant!  

PY Lord infiltre l'urbex

C'est vendredi le 24 février prochain que sera diffusé l'épisode "Urbex" de la série Infiltration animé par Pierre-Yves Lord. Dans le cadre de l'émission, ce dernier infiltrera l'urbex "légal", ira ensuite s'amuser dans les égouts et fera un peu de rooftop.

Le résultat final s'étire sur 22 minutes, mais pour en arriver là, de nombreuses rencontres qui ont été nécessaires. Il fallait d’abord nous rassurer. Voir un spotlight sur une discipline qui se plait à passer justement sous le radar a de quoi effrayer le plus farouche des chevreuils.

Nos conditions sine qua none étaient donc nombreuses en échange de notre participation à cette émission: ne pas nommer les endroits abandonnés visités (sauf la prison pour laquelle une autorisation avait été obtenue), ne pas montrer les entrées sans accord, etc.

Malgré tout, l’expérience fut intéressante et le résultat, bien qu’amplifié avec l’ambiance musicale et narrative, est à la hauteur de ce que nous avions discuté. C’est donc un rendez-vous à Z télé vendredi le 24 février à 22h.

Vice Québec parle d'Urbex Playground

Elle avait été donné il y a déjà plusieurs semaines, mais finalement, l'entrevue donnée à Tom Welcker de chez Vice Québec a été publiée ce matin. Jetez-y un coup d'oeil. Perso, je ne suis pas d'accord d'être considéré comme étant un instigateur du mouvement urbex au Québec (une liberté prise par Vice), mais pour le reste, c'est assez fidèle à la conversation que j'ai eu avec le journaliste fort sympathique.

Lisez l'article.

Bookmarks et autres bonnes adresses

Partir en exploration et visiter des lieux abandonnés chargés d’histoire à travers le viseur de mon appareil est assurément la meilleure de toutes les drogues. Mais entre deux doses, il est toujours agréable de jeter un coup d’œil au travail des autres, question de voir comment exploite les autres photographes ces lieux déjà visités ou encore pour rêvasser sur ces bâtiments à l’autre bout de la planète. Voici donc dans l’ordre et dans le désordre quelques bonnes adresses de photographes et de sites web pour qui j’ai le plus grand respect. Bien entendu, il y en aurait beaucoup plus à mettre, mais bon, j’en garde quelques-uns pour un prochain post.

Au Québec :

  • Exploration urbaine (http://www.explorationurbaine.ca/) – C’est ici que j’y ai découvert plusieurs bonnes adresses (aujourd’hui détruites). Le site prend de l’âge et n’est pas mis à jour, mais ça demeure quand même un incontournable pour les détails sur les bâtiments qu’il contient.

Au Canada :

  • UER (https://www.uer.ca/) – très honnêtement, j’ai toujours eu un rapport amour-haine avec ce site. Autant je peux le trouver vieux et moche (le visuel date de 2002), autant il demeure quand même un incontournable.

Aux États-Unis :

  • Detroit Urbex (http://detroiturbex.com/) – beaucoup de bâtiments ont été détruits ou rénovés, mais Detroit reste encore une destination de choix pour les urbexeurs.

 

Et un peu partout ailleurs :

Il y a également une tonne de pages Facebook, de compte Flickr, de groupes, de forums et d’autres endroits sur le web où s’échangent des photos, conseils, adresses et autres infos. Mais ça, ça sera pour un autre post…

N’hésitez pas à mettre les vôtres en commentaire !

L'Actualité traite de l'urbex

Petite entrevue que j'ai donné il y a déjà quelques moins au magazine L'actualité et qui est aujourd'hui disponible sur leur site web. L'article n'est disponible que sur leur plateforme web, bien que L'actualité soit avant tout un magazine papier.

Bref, jetez-y un petit coup d'oeil en cliquant ici!

Le top 5

C’est probablement l’une des questions qu’un explorateur se fait le plus souvent poser : quel est ton meilleur spot à vie ?

Je n’ai jamais su quoi répondre à cette question parce qu’à mes yeux, le meilleur est toujours le dernier où je suis allé, celui encore chaud à l’esprit et dont les photos ne sont pas encore traitées. Néanmoins, voici, après mures réflexions mon top 5 des spots que j’ai visités au cours des dernières années. Bien entendu, ça reste personnel et je ne doute pas un seul instant que les autres urbexeurs auraient une liste totalement différente !

#5 - La maison au gramophone

Le genre de place qu’on ne voit pas souvent. Meublé et avec tout le matériel laissé derrière par son dernier occupant, il y règne une ambiance du siècle passé qui détonne avec la modernité des maisons d’aujourd’hui. L’endroit est sale, mais d’une grande beauté.

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#4 - La Canada Malting

Un classique parmi les classiques. Elle est le véritable emblème de l’exploration urbaine de Montréal. Malgré les années d’abandon, elle demeure d’une grande beauté. D'ailleurs, la vue à son sommet a de quoi surprendre. Dommage que les soudeurs du propriétaire y soient si actifs.

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#3 - Le vieil incinérateur #3

Un incontournable. Lors de ma visite, l’endroit était vandalisé, mais somme toute bien conservé. Sa grande console verte et sa fosse profonde de plusieurs dizaines de mètres rendent l’endroit unique.

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#2 – Mine abandonnée

Assurément pas le genre d’endroit qu’on a l’habitude de voir. J’ai déjà visité la mine transformée en musée à Capelton dans les Cantons-de-l’Est, mais entre une mine aménagée et abandonnée, il y a un monde de différence. Déjà, le fait d’avoir les deux pieds dans l’eau, de marcher dans la noirceur la plus complète (dès qu’on ferme les lampes de poche) a de quoi vous créer une belle atmosphère.

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#1 – Prison abandonnée

Sans farce, comment ne peut-on pas mettre au sommet de sa liste une prison abandonnée depuis une dizaine d’années et qui n’a pas été (trop) vandalisée. Impossible de ne pas trouver son petit bonheur dans un bâtiment aussi photogénique. Les nombreuses heures de route requises pour s’y rendre en valent amplement la peine. 

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On descend dans les égouts

Ça faisait un bail que je regardais les superbes photos des « drainers » de Montréal et d’ailleurs. Les « drainers » sont ces explorateurs qui explorent, photographient et documentent les égouts. Les adeptes pratiquant à Montréal cette discipline régulièrement se comptent pratiquement sur les doigts d’une main. Pourtant, les structures qu’ils explorent sont d’une grande beauté et les photos qu’ils en tirent sont incroyables.

Bon, on sera d’accord sur un point ou deux à ce qui a trait à la propreté des lieux. À vrai dire, on est plutôt loin de l’ambiance très léchée d’un studio de photo. Et l’odeur, bien que moins pire de ce qu’on pourrait s’attendre, est néanmoins à des années-lumière de cette petite odeur agréable de sapin de noël fraichement installé dans le salon.

Pourtant, c’est à l’extérieur du drain, d’où émane le gros de cette puanteur. Une fois sous terre, ça reste, somme toute (et donc, relativement), respirable. Un peu comme si vous restiez dans une salle de bain après avoir fait une selle. Ça pue, mais on s’habitue.

Pour le reste, oui, il y a des rats. Moins gros et plus discret à ce qu’on pourrait s’attendre. On a eu la « chance » d’en voir deux, mais pour le reste, parait que c’est plutôt rare de les voir. Et avant que vous demandiez, non, je n’ai vu ni alligator ni tortue ninja.

Les résidus qui se sont solidifiés au fond de cette eau noirâtre rendent l’avancée hasardeuse. Le non-initié a tendance à chercher l’équilibre sans toucher les murs, se rappelant qu’il veut prendre des photos sans trop salir son matériel. Au loin, un bruit incessant d’une chute d’eau arrive à couvrir les conversations qu’on essaie d’avoir.

L’humidité rend la photographie difficile, car il flotte en permanence un brouillard qui décourage le plus entêté des photographes. Au total, j’aurai pris qu’une dizaine de photos de qualité plutôt moyenne.

Bref, une autre visite s’impose, même si je n’ai toujours pas décidé si j’aimais ça ou non…

Par contre, je peux vous dire que même si je suis revenu très tard dans la nuit, j’ai quand même passé plus d’une heure à désinfecter tout mon matériel photo… 

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