Construit en 1976, il ne reste plus grand-chose à l’intérieur de cet ancien hôtel de 148 chambres. En fait, mis à part la structure de béton et les graffitis, il n’y a que des déchets industriels. Le bâtiment compte 18 étages et n’est plus aujourd’hui qu’un vieil éléphant blanc au milieu d’un quartier en pleine mutation.

Au rez-de-chaussée, les traces du restaurant L’Envol de Chine et du Bistro La Tour se résument qu’à l’enseigne du bistro qui traine au milieu d’une petite montagne de déchets. Au-dessus, une dizaine d’étages mis à nu où on ne retrouve que du béton sans âme, de l’eau stagnante et des fils électriques à moitié rouillés.

Le seul attrait digne de mention du bâtiment (mis à part la vue offerte du toit) se trouve au dernier étage et consiste en une piscine de béton où des graffiteurs s’y sont donné à cœur joie. C’est d’ailleurs le seul étage où leur présence se fait réellement sentir.

Pourtant, il n’y a pas si longtemps, Sixty Hotels et Point Zéro annonçaient un projet de plus de 30 millions de dollars pour rénover le bâtiment. C’était en janvier 2015. Au programme : un hôtel boutique de 24 étages, 120 chambres et 70 appartements en location. Alors qu’on prévoit l’ouverture pour 2016, il est également question de l’ouverture d’un bar et d’une piscine sur le toit, offrant à la clientèle une vue incroyable sur Montréal. Sixty Hotels qualifiait même le centre-ville de la métropole de la « capitale canadienne du hipster » dans ses communications. L’hôtel se voulait donc à l’image de ce courant.

Par contre, loin de moi l’idée de renier le potentiel hipster de l’endoit, mais n’ayant trouvé sur les lieux aucune grue pour construire les six étages manquants ni même la moindre trace d’une réelle avancée de cet ambitieux projet, je crois bien que les Hipsters de Montréal auront le temps de se faire pousser la barbe encore quelques temps avant la grande ouverture…