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Lourdement endommagée par le temps, la vieille mine de cuivre est fermée depuis déjà plusieurs années. Alors que ses étages inférieurs sont complètement inondés d’une eau boueuse et stagnante, le rez-de-chaussée a été, quant à lui, fragilisé par un plafond de roche sédimentaire qui s’est effondré à quelques endroits.
À l’intérieur de la mine, les vestiges d’une époque révolue attendent là, rongés par la rouille. Les 30 centimètres d’eau opaque qui recouvrent les rails rendent l’avancée hasardeuse. L’eau est froide et l’humidité vous traverse telle une passoire. Une dizaine de degrés Celsius séparent d’ailleurs la température externe de l’intérieur. L’endroit est calme et, mis à part nos pas dans l’eau, on n’entend que ces gouttes d’eau qui tombent du plafond pour venir s’écraser au sol. L’écho provoqué par le bruit résonne ainsi jusque dans les profondeurs de la vieille mine abandonnée. À certains endroits, des stalactites de calcaire se sont formées et font près de 30 centimètres de long.
Lorsqu’on pénètre dans le tunnel, il ne suffit que de quelques dizaines de mètres pour découvrir une petite locomotive, servant jadis à tirer les wagons remplis du précieux minerai qui était traité sur place dans des installations situées à la sortie de la mine.
Un peu plus loin dans le tunnel, on découvre ce vieil ascenseur ayant servi à envoyer les mineurs dans les profondeurs de la montagne. Cimentée afin d’en sécuriser les lieux, cette chambre a de quoi surprendre avec son plafond situé à une quinzaine de mètres du sol. Les installations pour l’ascenseur ont de quoi surprendre dans cet endroit exigu.
Plus loin, des wagons vides se trouvent aux différents affluents de ce tunnel qui s’enfonce dans le noir et les profondeurs.
À certains endroits, le contact de l’eau, de l’air et des différents minéraux présents a donné de multiples couleurs aux murs. Du vert à l’orange en passant par le blanc, le noir et le jaune, la beauté des lieux a de quoi surprendre.
À l’extérieur, les installations ont subi plus durement les intempéries et les différents vols de métaux répertoriés. À certains endroits, les murs de béton ont été démolis, le toit de tôle a été partiellement emporté par des bourrasques et l’humidité a envahi les bureaux administratifs. Somme toute, l’endroit demeure dans un état plus qu’acceptable, compte tenu des nombreuses années qui se sont écoulées.
C’est le 3 octobre 2014 qu’a été entendue pour la dernière fois la sirène sonnant la fin du quart de travail. Les quelque 180 derniers employés ont ramassé leurs effets personnels et ont refermé la porte derrière eux, mettant ainsi fin à une...
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