Il faut remonter à 2014 pour trouver les traces de la dernière cérémonie religieuse dans cette église. Depuis, pratiquement rien n’a bougé entre ses murs. Malgré un entretien minimal, les toiles d’araignées ont commencé à apparaître ici et là...
Fermée en 2013, cette église située en bordure d’autoroute fait, aujourd’hui, bien triste mine. De l’extérieur, un pan de son mur en pierre présente des risques d’effondrement et à l’intérieur, le passage de nombreux vandales ne fait aucun doute.
Située dans un ancien village de l’île de Montréal qui s’est rapidement urbanisé après la Seconde Guerre mondiale, la construction de cette église a été complétée en 1962. Les plans sont signés par l’architecte Edgar Courchesne qui a participé, entre autres, aux travaux de construction et de rénovation de l’oratoire Saint-Joseph.
L’intérieur de l’église a des airs de caverne bétonnée, mais les vitraux carrés encastrés dans la voute située au-dessus de l’autel lui offrent un aspect moderne, voire intemporel. Derrière l’autel, un mince corridor caché par un mur de brique mène d’un côté à la sacristie aujourd’hui vandalisé où les statues ont les visages peints en bleu et où l’une d’entre elles, d’ailleurs, a été pendue dans le placard.
De l’autre côté, le corridor mène à une salle où étaient entreposés les bibles et autres objets liturgiques. Partout, les traces de vandalismes sont bien présentes. Les pentures de la porte menant au presbytère ont d’ailleurs été tranchées à la scie à métaux, laissée sur place.
Le passage menant au presbytère est encombré de rouleaux à sous. Le coffre-fort est ouvert, confirmant l’absence de quelconques biens de valeurs que ce soit. Des voleurs sont assurément passés par là à la recherche d’un hypothétique trésor. Il serait peut-être bon de leur rappeler que si les églises ferment par dizaine chaque année au Québec, c’est surtout parce qu’elles n’arrivent plus à joindre les deux bouts.
Le presbytère a des airs de couvent. L’endroit est grand et, étonnement, n’est pas du tout vandalisé. À l’étage, plusieurs chambres témoignent du passage de religieux. Les salles sont modestes, mais sont tout de même plus grandes que certains couvents abandonnés déjà visités. De petits salons où s’enlignent des chaises et des sofas laissent croire à une vie modeste.
Étonnement, cette partie du bâtiment est toujours électrifiée. À la cuisine, le vieux frigo ronronne et la lumière du placard où sont entreposées les chasubles (vêtement de cérémonie des prêtes) s’allume automatiquement lorsque s’ouvre la porte. On pourrait croire que le ménage y a été fait il n’y a pas si longtemps.
L’avenir de l’église abandonné est incertain. Si elle appartient toujours à la fabrique qui porte le nom de l’église, il y a fort à parier que son avenir soit voué à la destruction. Avec une valeur au livre de près de quatre millions de dollars et de nombreux travaux d’urgence requis, il y a de fortes chances qu’elle soit vendue au cours des prochaines années. Partant de là, on devine que s’élèvera ici d’ici quelques années une tour à bureaux ou autre construction moderne, léguant ainsi aux oubliettes le passé rural de ce territoire.
Il faut remonter à 2014 pour trouver les traces de la dernière cérémonie religieuse dans cette église. Depuis, pratiquement rien n’a bougé entre ses murs. Malgré un entretien minimal, les toiles d’araignées ont commencé à apparaître ici et là...
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