Ce matin-là, c’est le choc. Les pleurs et la détresse se lisent dans les visages de ces hommes à la carrure taillée à la hache et où les tatous témoignent d’un parcours difficile. Car avant les sanglots et le désespoir, il y a eu cette annonce,...
Vu de l’extérieur, ce sanatorium a des airs de vieux paquebot s’était échoué en pleine forêt. Construit au début des années 1930 et composé de trois bâtiments identiques, il représentant l’un des plus vastes complexes de cette catégorie de cette époque.
Sa première vocation fut celle de soigner les malades de la tuberculose. C’était d’ailleurs l’époque où on comprenait peu cette maladie et où les malades étaient « soignés » par des cures de soleil et de plein air. Bref, personne ne sera étonné de savoir que chaque année, c’était plusieurs millions de personnes qui en mourraient à travers le monde. En France uniquement, l’épidémie de 1929 causa la mort de plus de 700 000 personnes. Ici, c’était plus de 430 tuberculeux qui étaient traités.
Un an après l’éclatement de la Seconde Guerre mondiale, l’un des trois pavillons est réquisitionné par les Allemands qui y installent un camp d’internement. En d’autres mots, une prison. Alors qu’en 1941, ils sont déjà plus de 667 à y être entassé, le nombre total de prisonniers à y avoir séjourné durant les deux années de service sera de plus de 1500. Effectivement, en 1942, les prisonniers seront déportés vers les camps de concentration d’Auschwitz, Buchenward et Oranienburg-Sashsenhausen. Rares sont ceux qui en reviendront.
Une fois la guerre finie, le sanatorium retrouvera sa vocation médicale, mais les tuberculeux cèderont une partie du complexe à des patients souffrant d'autres problèmes.
Les années ont passé et alors que les infrastructures s’avèrent de plus en plus inadaptées à la nouvelle réalité, les pavillons seront fermés les uns après les autres et ainsi, le site sera à l’abandon. Le premier en 1987, le deuxième un an plus tard et enfin le troisième en 2001.
Aujourd’hui, bien que le complexe soit inscrit à l’inventaire des monuments historiques, bien peu de choses s’y passent. La végétation reprend ses droits et bien qu’il y a eu quelques tournages cinématographiques ici et là, c’est le calme plat. Enfin presque… Selon nos sources, il semble que le site soit maintenant gardé et une autorisation au coût de 150 € est requise pour y faire une visite et prendre quelques photos. L’histoire ne dit pas si à ce prix-là, vous avez un reçu de charité pour vos impôts…
Ce matin-là, c’est le choc. Les pleurs et la détresse se lisent dans les visages de ces hommes à la carrure taillée à la hache et où les tatous témoignent d’un parcours difficile. Car avant les sanglots et le désespoir, il y a eu cette annonce,...
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