C’est l’un des (trop nombreux) sites représentatifs de la cruauté que l’Homme peut utiliser pour détruire ses semblables. Nous sommes le 10 juin 1944 et le Sturmbannführer (commandant) Adolf Diekmann et sa compagnie vient d’arriver dans le bourg...
Ceci est l'histoire de monsieur Chaume et de sa maison. Une maison qui avait été vendue dans les années 1970 à mon beau-père, mais dont l'acte notarié précisait que Monsieur Chaume, le vendeur, pourrait habiter gratuitement dans la maison jusqu'à son décès. D'ici là, l'acheteur ne serait pas en mesure de visiter sa nouvelle maison sans l'accord du vendeur. Bon, il faut dire que l'intérêt de la propriété était plutôt axé vers les terres agricoles (plusieurs hectares) et non pas la maison qui déjà, dans les années 70, présentaient plusieurs lacunes qui ne seront jamais corrigées.
Car, il faut bien l'avouer, Monsieur Chaume n'était pas le genre de bonhomme à rouler sur l'or. D'ailleurs, la seule chose qui roulait, c'était des bouteilles de bière. Pour le reste, c'était la simplicité volontaire. De l'électricité pour à peine éclairer quelques pièces et faire fonctionner un vieux frigo, un poêle pour chauffer toute la maison, une bécosse dans le fond de la cour (donc, pas de toilettes intérieures), pas d'eau courante (un bon vieux puit de surface à l'arrière de la maison), une pompe à eau dans la cuisine qui a rendu l'âme depuis un bon bout de temps et aucun téléphone. Il disposait néanmoins de crachoirs et des pots de chambre.
Bref, c'était une maison tout droit sortie du XIXe siècle. Pourtant, tous ses voisins ont l'aqueduc, mais Monsieur Chaume avait refusé de payer la poignée de dollars nécessaires pour être raccordé. Par la même occasion et les mêmes motifs, il s'était également objecté à ce que la ville recule sa maison qui était dangereusement proche de la rue. Cela l'obligeait donc tous les hivers à condamner ses fenêtres du côté de la rue pour éviter que la charrue lui brise ses vitres avec la neige.
C'est un peu avant le Noël de 2010 qu'est décédé monsieur Chaume. Il y avait bien quelques membres de sa famille qui le visitait à l'occasion, mais c'est seul dans sa vieille maison qu'il a passé l'arme à gauche à l'âge de 88 ans.
Lorsque nous sommes entrés dans la maison, c'était assez spécial. Ce qui était surprenant, c'est qu'en comparaison à plusieurs maisons abandonnées que j'ai visitées, celle-ci semblait, à plusieurs égards, en plus mauvais état que certains endroits abandonnés depuis longtemps. Des trappes à souris étaient placées dans tous les racoins, la cuisine était d'une tristesse incroyable (petite, sale et d'une allure digne d'un camp de chasse laissé à l'abandon depuis des dizaines d'années) et le ciel était visible du plafond.
D'ailleurs, petite anecdote. Lors de notre passage, un policier est venu discuté avec mon beau-père. Dans un premier temps, il était question d'avoir quelques détails sur le décès de Monsieur Chaume, mais la discussion a vite tourné sur un autre sujet: la laiterie. Car, à l'arrière de la maison se trouvait une vieille laiterie, petite grande servant à entreposer le lait des vaches. Véritable témoin du passé (elle devait être aussi vieille que le bonhomme Chaume), le policier voulait savoir si elle était à vendre, car il était prêt à l'acheter, la démonter et la reconstruire chez lui.
Il est reparti bredouille.
Qui dit vieil ermite, dit généralement argent caché quelque part. Eh bien non, aucune somme d'argent n'a été découverte derrière un mur, dans une vieille jarre ou sous le plancher...
Aujourd'hui démolie, la vieille cabane de Monsieur Chaume a fait place à une nouvelle maison... champêtre. Le terrain a été vendu et les nouveaux propriétaires y ont construit une grande maison jaune et blanche. Il reste encore les bâtiments de ferme, mais je ne saurais dire s'ils seront conservés ou détruits éventuellement.
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