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Classé bâtiment patrimonial, la communauté religieuse l’a déserté au milieu des années 1990 pour une...
L’engouement religieux était déjà à la veille de son déclin lorsque la construction du monastère fut complétée à la veille de la Révolution tranquille, après deux ans de travaux. Situé au somment d’une colline, le bâtiment compte plus de cinq étages sur lesquels la vie est organisée autour de la vénération de Jésus.
En ses murs, on dénombre un peu moins d’une centaine de chambres, deux chapelles, un gymnase, une cafétéria digne d’une école secondaire et de nombreuses salles aux allures de classes.
Longtemps tenus à l’extérieur des murs, les laïcs font tranquillement leur apparition dans le domaine afin de venir en aide à la communauté religieuse de moins en moins nombreuse. Car il faut dire que la hiérarchie y était très bien définie. En haut de la pyramide se trouvent les Pères, ceux qui ont consacré la majorité de leur vie aux études religieuses. Sous eux, les Frères qui servent les Pères. C’est à eux que les laïcs viennent en aide car par définition, les Pères ne participent pas aux tâches courantes.
Le cinquième étage sert d’hôpital où sont soignés les religieux. Une douzaine de chambres sont aménagées avec tous les appareils requis pour leur offrir les soins adéquats. À l’image de la grande majorité des communautés religieuses, l’âge avancé des religieux force l’agrandissement progressif d’une partie du quatrième étage pour accueillir les nouveaux patients.
Parallèlement, la vocation du monastère change et accueille dorénavant les autres communautés religieuses en quête de retraite. Une aile est aménagée pour les Sœurs afin qu’elles soient physiquement séparées des hommes. Lors des cérémonies religieuses dans la grande chapelle, on leur réserve le jubé alors que les Frères occupent le rez-de-chaussée.
Une piscine dans la cour arrière permet même à ceux qui le désirent d’aller faire quelques longueurs.
Au cours des années 80 et 90, la communauté se voit contrainte de s’ouvrir de plus en plus au monde laïque qui l’entoure. Afin de rentabiliser un bâtiment de moins en moins animé, ils permettent aux différents organismes communautaires, religieux et autres groupes de croissances personnelles d’utiliser leurs locaux.
Les années passent et la communauté religieuse voit de plus en plus en leur monastère un puit sans fond de dépenses pour un espace qui leur convient de moins en moins. Un comité est mis sur pied afin de trouver un endroit plus convenable à leurs besoins. À la fin des années 2000, il a été voté et accepté de déménager dans un monastère déjà occupé par une autre communauté religieuse. Plus petit, le bâtiment avait le net avantage de pouvoir compter sur deux congrégations pour subvenir aux dépenses. Lors du grand départ, la congrégation ne comptait plus qu’une trentaine de religieux.
Dès lors, le bâtiment est mis en vente et trouve très rapidement un acheteur désireux d’y aménager un foyer pour personnes âgées. Hélas, le projet ne survit pas longtemps, mais le bâtiment ne reste pas vide longtemps, car des classes de yoga, de croissance personnelle et autres petites entreprises sociales emménagent dans l’ancien monastère. La police y tient également des séminaires dans une aile qui leur est réservée.
Mais voilà que la ville et son service incendie obligent son propriétaire à y faire de nombreux travaux afin de rendre le bâtiment conforme aux normes de sécurité incendie. Contre le refus de ce dernier de s’y plier (ou sa lenteur à s’exécuter diront plutôt certains), la ville obtient des tribunaux un avis d’expulsion de tous ses locataires tant et aussi longtemps que les travaux ne seraient pas effectués.
Il faut dire que les travaux sont majeurs et forcent l’investissement d’une centaine de milliers de dollars. Les travaux s’étirent sur plusieurs mois.
Si aujourd’hui, les travaux semblent avoir été effectués, le bâtiment demeure pour sa part toujours inoccupé. Mis à part le gardien présent sur les lieux 24/7, il ne s’y passe bien peu de choses. Mis à part quelques faiblesses ici et là, le bâtiment demeure dans un excellent état et pourrait reprendre vie sous peu. Il y a fort à parier que sa vocation communautaire sera favorisée.
Cette visite a été réalisée avec l’accord du propriétaire.
C’est à la vitesse grand V que le vieux couvent des Sœurs de la Rédemption subit les foudres des vandales en manque de sensations fortes.
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