Les urbexeurs ont le préjugé facile. Généralement, en regardant un bâtiment de l’extérieur, ils s’y arrêteront quelques instants, le regarderont et décideront s’ils passent leur chemin ou non. Les plus fanatiques iront explorer tout ce qu’ils...
C’est le 3 octobre 2014 qu’a été entendue pour la dernière fois la sirène sonnant la fin du quart de travail. Les quelque 180 derniers employés ont ramassé leurs effets personnels et ont refermé la porte derrière eux, mettant ainsi fin à une histoire industrielle de plus de 125 ans.
Émotifs, les familles et les amis s’étaient rassemblés devant l’usine à la fin de la journée pour contempler une dernière fois la cartonnerie qui les avait fait vivre aussi longtemps. Si certains se sont replacés de l’autre côté de la rivière à l’usine de pâtes et papiers qui fut jadis une partie de ce même complexe (aujourd’hui vendu à un compétiteur), d’autres employés ont pris le chemin de la retraite forcée et des bureaux de chômage.
1910 - Vue sur l'usine et le vieux pont couvert aujourd'hui remplacé par un pont de béton
L’histoire industrielle du site ne date pas d’hier. C’est d’ailleurs en 1881 que sont construits un premier moulin à scie et une papeterie sur les rives de cette rivière estrienne. Établie en plein milieu de la forêt et d’une zone rurale, l’entreprise verra ses premiers habitants venir s’établir dans les maisons autour de l’usine, louées par le propriétaire. En l’espace d’une décennie, ils seront plus de 600 à peupler ce nouveau village mono-industriel nommé en hommage de ce riche industriel écossais. La moitié d’entre eux travaillent alors à la cartonnerie.
Le site sera progressivement agrandi au fil des années comme en témoigne la voie de chemin de fer (aujourd’hui condamnée), une deuxième usine construite de l’autre côté de la rivière et les nombreuses rallonges.
Peu après sa fermeture, le site a été vendu à un compétiteur état-unien. Alors que ce dernier doit prendre possession des bâtiments au cours des prochains mois, les dernières machines (vendables) sont en vente et un gardien est chargé de surveiller les lieux en tout temps via les nombreuses caméras éparpillées sur le site. Quelques acheteurs d’un peu partout à travers le monde sont d’ailleurs venus y faire leurs emplettes dans ce vaste complexe où s’entremêlent des machines à la fine pointe de la technologie et leurs ancêtres qui n’intéressent plus que les ferrailleurs.
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La dizaine de trains...
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