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Non, ce cinéma ne porte pas ce nom, mais vous me permettrez ce clin d’œil au film de Giuseppe Tornatore qui relate l’histoire du cinéma de ses débuts à aujourd’hui. Puisque l’endroit n’a pas subi les foudres des vandales et qu’il n’y a aucun graffiti, je tairai son nom et sa localisation afin de le préserver de ces derniers. Néanmoins, cela ne m’empêche pas de vous relater son histoire.
D’ailleurs, j’ouvre une parenthèse au sujet des recherches que j’ai dû faire pour ce lieu abandonné. En temps normal, il est relativement facile de trouver des informations sur Internet. Il suffit de faire deux ou trois recherches et hop, on se retrouve avec une tonne d’information qu’il ne nous reste plus qu’à valider. Or, dans ce cas-ci, je n’ai pu que trouver quelques bribes d’informations ici et là. Il m’a donc fallu contacter mes anciens profs de cinéma pour obtenir un peu plus d’information au sujet de cette salle assez particulière.
L’histoire du cinéma Paradiso débute donc à l’époque où la télévision n’existait pas encore et où le cinéma vivait son âge d’or. Nous sommes le 28 mars 1948 et pour son inauguration en ce jour de Pâques, on présente « Le Mariage de Ramuntcho », le premier film français en couleurs. L’histoire? Eh bien, elle relate les aventures de Georges, un séduisant et célèbre peintre parisien, qui est venu chercher l'inspiration au Pays basque. Sensible aux charmes de Maritchu, une jeune fille du pays, il va tout faire pour l'éloigner de Ramuntcho, avec qui elle est fiancée.
À son ouverture, le cinéma ne comptait qu’une salle, mais au cours de son existence, on scinda le cinéma en deux afin d’ajouter une salle à l’étage. Cela explique l’immense structure de béton qui donne l’impression qu’un vaisseau de Star Wars a été encastré dans la salle du bas. Au total, les deux salles comptaient plus de 1409 places.
Le 28 mars 1987, 49 ans exactement après son ouverture, la dernière projection a lieu devant plus de 850 enfants. Au programme : Le jeune Musicien des Contes pour tous. Dans un entrefilet publié le lendemain de la fermeture, on affirme alors que le cinéma sera transformé en plateau de tournage.
Comme ce fut le cas pour plusieurs salles de Montréal, le cinéma sera ensuite occupé par un regroupement religieux qui l’abandonnera finalement en 2004.
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