Victime de la mondialisation des marchés, l'histoire de l'usine Stelfil ltée s'est subitement arrêtée le 26 mars 2008 pour elle et pour sa centaine d'employés. Alors qu'elle était décorée en 2002 dans la catégorie Grande entreprise manufacturière...
L’usine elle-même n’est pas d’un grand intérêt, avouons-le. Situé en plein cœur de Pointe-Saint-Charles, quartier pauvre de Montréal, cet édifice de deux étages n’a plus le cachet de ses beaux jours. Alors que les immeubles voisins sont peu à peu revampés afin d’y accueillir de nouveaux propriétaires de condos, bien peu de choses semblent avoir changé ici. La nature a repris ses droits dans la cour intérieure alors que des arbres s’y dressent ici et là depuis une bonne douzaine d’années.
En pénétrant cette vieille usine de pancartes de toute sorte, nous découvrons à l’étage un vieux matelas entouré de déchets. En nous approchant un peu, nous apercevons qu’au-delà des vieux sacs de Doritos et de Ruffles, il y a des seringues et des condoms. L’abri d’un toxicomane sans doute.
Un junkie poète, doit-on préciser. Sur les murs, on découvre des vers de William Blake, un peintre et un poète anglais du XIXe siècle. Jim Morrison, des Doors, a d’ailleurs choisi le nom de son groupe en référence à des vers issus d'un poème de Blake : «Si les portes de la perception étaient nettoyées, chaque chose apparaîtrait à l'homme telle qu'elle est, infinie.»
Au rez-de-chaussée, c’est plutôt un vers d’une chanson de Keny Arkana qui orne le mur à la droite de l’entrée : «On est des milliards à vouloir faire tourner la roue dans l'autre sens».
Voici d’ailleurs quelques-uns des autres vers que l’on retrouve sur les murs ici et là :
Victime de la mondialisation des marchés, l'histoire de l'usine Stelfil ltée s'est subitement arrêtée le 26 mars 2008 pour elle et pour sa centaine d'employés. Alors qu'elle était décorée en 2002 dans la catégorie Grande entreprise manufacturière...
De la motivation, il en faut pour se rendre à cette vieille mine et à cette fonderie abandonnées depuis 2002. Car il faut avouer qu’on est plutôt loin de tout dans cette lointaine municipalité de 650 habitants. D’ailleurs, si ce village existe, c...
Présente dans le paysage depuis plus d’une centaine d’années, on pourrait facilement se méprendre sur cet immense complexe. De l’extérieur, de nombreux graffitis et fenêtres brisées donnent l’impression que le gigantesque complexe de brique est...
C’est le 3 octobre 2014 qu’a été entendue pour la dernière fois la sirène sonnant la fin du quart de travail. Les quelque 180 derniers employés ont ramassé leurs effets personnels et ont refermé la porte derrière eux, mettant ainsi fin à une...