Le blog d'Urbex Playground

 

Récits et actualités d'urbexeurs

Mars 2017

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La visite qui s'invite!

Règle générale, la première exploration que l’on fait est la plus stressante. On est en terrain inconnu et le moindre bruit résonne à nos oreilles comme un coup de canon. À chaque étage, on s’attend à tomber sur des policiers prêts à nous menotter ou des junkies armés de barres à clous à la recherche de quoi payer leur prochain fix.

L’attrait de l’urbex est de plus en plus grand et, à la vue des milliers de photos que l’on trouve sur le web, de plus en plus de personnes désirent explorer ces lieux mystérieux que sont les endroits abandonnés.

Mais il faut dire que l’illégalité de la chose et les risques encourus a de quoi rebuter plusieurs personnes. Nombreux sont ceux qui ont alors le réflexe de se tourner vers ceux qui explorent déjà, cherchant ainsi à s’inviter lors de leurs prochaines explorations.

Sur Urbex Playground, vous êtes nombreux à m’envoyer des messages me demandant de si vous pouvez vous joindre à moi. Les demandes sont polies (parfois moins) mais mettons les choses au clair voulez-vous : je ne suis pas un guide. Je me balade dans ces endroits pour la photographie, pas pour y trimbaler des étrangers. Explorer ces endroits n’est pas mon métier et je ne veux pas être responsable d’une personne que je ne connais pas.

Pour moi, l’urbex est une passion qui se savoure en solitaire ou en petits groupes. Au-delà de trois, on finit par se marcher sur les pieds et l’inspiration se voit amputer de son espace vital.

Je vous assure que je suis flatté de ces attentions, mais recevoir des courriels qui tiennent en deux phrases et qui se résument à « J’aimerais explorer avec toi. Appelle-moi la prochaine fois », ça ressemble un peu trop à une bouteille lancée à la mer à contre-courant sans se donner la moindre chance.

Parfois, j’ai l’impression que plusieurs de ces demandes proviennent de gens trop paresseux pour trouver leurs propres lieux à explorer. Sur l’île de Montréal seulement, il doit y avoir une centaine de bâtisses abandonnées dont certains se retrouvent même sur les cartes postales. En moins d’une quinzaine de minutes sur Internet, n’importe qui est en mesure d’en trouver un minimum de deux ou trois. Alors quand je vois des gens m’écrire disant que c’est impossible de trouver des spots à Montréal, je reste perplexe face à leurs aptitudes à affronter la vie en général.

Bref, je suis toujours heureux de rencontrer et d’échanger sur l’urbex avec des passionnés, mais de là à jouer les guides touristiques ou à accepter n’importe quel friend request sur Facebook, gardons-nous une petite gêne. Du moins, le temps de se connaître un peu avant!