Le massacre d’Oradour-sur-Glane
Le massacre d’Oradour-sur-Glane

Le massacre d’Oradour-sur-Glane

Le massacre d’Oradour-sur-Glane

Musée à ciel ouvert

Oradour-sur-Glane, France

C’est l’un des (trop nombreux) sites représentatifs de la cruauté que l’Homme peut utiliser pour détruire ses semblables. Nous sommes le 10 juin 1944 et le Sturmbannführer (commandant) Adolf Diekmann et sa compagnie vient d’arriver dans le bourg d’Oradour-sur-Glane. Dès lors, il exige que tous les citoyens se rassemblent sur la place du Champ-de-Foire pour être contrôlés. Les SS s’assurent que personne ne reste à la maison. Sous la menace de leurs armes, ils tirent les malades, les vieillards et les invalides jusqu’à la grande place.

Le groupe est alors divisé en deux : les hommes d’un côté et les femmes et les enfants de l’autre. Enfermé dans des granges et autres constructions avec le moins d’issus possibles, les hommes sont fusillés et recouverts de ballots de foins qui sont ensuite incendiés. Ceux qui ne meurent pas sous les balles sont ainsi brûlés vifs. Du nombre, seulement six rescapés pourront s’enfuir.

De leur côté, les femmes et les enfants sont enfermés dans l’église où les Allemands tentent de les asphyxier. Or, le gaz explose et les SS se voient donner l’ordre de tuer les civils. L’église sera ensuite incendiée. La chaleur qui se dégage du brasier est si forte que la cloche fond. Une seule femme survivra au massacre.

Au total, 642 personnes seront massacrées lors de cette journée fatidique.

Une fois la guerre terminée, les autorités françaises décident de ne pas reconstruire sur les ruines, préférant dédier l’ancien bourg à la mémoire de la folie humaine. La ville est alors reconstruite à une centaine de mètres plus loin et le site est alors classé au patrimoine, et protégé depuis.

Si le commandant SS, Adolf Diefmann, ne sera jamais jugé pour son crime (il est mort sur le front de Normandie), 21 des 64 soldats identifiés seront reconnus coupables et recevront des peines allant des travaux forcés à la mort par pendaison.

En 2013, le président fédéral de la République fédérale d'Allemagne, Joachim Gauck sera le premier politicien allemand à visiter le site et qui offrira, humblement, les excuses de son peuple pour les atrocités commises en ce lieu.

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