Au Pays Basque, ils sont plusieurs générations à avoir grandi en buvant du lait Beyena, une source de fierté régionale, bien au-delà de ses valeurs nutritives. Tous les jours, des centaines de camions partaient de l'usine de Bilbao avec leur...
Détruite en 2004, la Brasserie Terken était un gigantesque complexe industriel occupant plus de quatre hectares. Située dans la zone de l’Union à Roubaix, tout près de Lille, l’usine avait créé, à une certaine époque, une « étroite symbiose » entre elle et sa communauté via les clubs de football qui portaient ses couleurs et son service à la clientèle. Forte d’une histoire de plus de 80 ans, elle fut, à son apogée, la première brasserie indépendante de France.
C’est en 1920 que débute l’histoire de la Grande Brasserie Moderne (GBM) alors que trois brasseries roubaisiennes Union, Alliance Tourquennoise et Jean Ghislain décident de fusionner. À l’origine, la distribution des produits de la brasserie reposait sur un réseau de bistrots dans les communes environnantes, mais également sur la livraison à domicile d’où elle tirait les deux tiers de ses ventes. Si l’arrivée de la grande distribution amène la disparition de la livraison à domicile, l’entreprise continue tout de même de miser sur ses productions originales, principalement des bières de garde. En 1989, la compagnie change de nom et adopte celui de son produit vedette : la Terken.
Alors qu’à son apogée elle compte plus de 800 travailleurs, son nombre de salariés ne cessera de baisser au cours des années 1980 suite à de mauvaises décisions d’affaires et à un marché de plus en plus compétitif. Son principal problème était que la brasserie était un grand parmi les petits, mais un petit parmi les grands, d’où sa situation précaire.
Puis, en 2001, c’est le début de la fin alors que l’entreprise se retrouve en cessation de paiement. L’annonce a l’effet d’une bombe auprès de ses 300 employés. Dès lors, le tribunal de commerce de Roubaix place la société en redressement judiciaire. Hélas, malgré les efforts des uns et les concessions des autres, on annonce en 2004 la fermeture définitive de la brasserie et sont congédiés du coup la dernière poignée d’employés de l’usine.
Alors qu’a été détruite une grande partie du complexe industriel de l’usine, on a également rasé un pâté de maisons dont plusieurs commerces. Le site, lourdement pollué et contaminé à l’amiante, doit être décontaminé et nettoyé, ce qui alourdira la facture.
Si certains résistent aux ordres d’expulsions, comme le bistro « Chez Salah », la zone de l’Union où se trouvait la brasserie est aujourd’hui le cœur de l’un des plus grands projets de France : le nouveau siège social de Kipsta, entreprise spécialisée dans les vêtements de sport. Au programme : un grand magasin consacré à la marque Décathlon, des bureaux, des terrains de criquet et de beach-volley, des aires de restauration, etc. Un site très vert, promettent d’ailleurs les promoteurs. Alors que les travaux devaient initialement débuter en 2011 afin d’être complétés pour 2014, le site est toujours aujourd’hui en 2013 un vaste terrain vague.
Au Pays Basque, ils sont plusieurs générations à avoir grandi en buvant du lait Beyena, une source de fierté régionale, bien au-delà de ses valeurs nutritives. Tous les jours, des centaines de camions partaient de l'usine de Bilbao avec leur...
Son architecture rappelle davantage les vieux remparts de Québec que l’image à laquelle on est habitué pour des centrales électriques.
Pourtant, elle fait partie de ce style architectural propre au Canada de la fin du XIXe et une bonne...
Étrange bâtiment, s'il en est un. Alors que l'on retrouve peu d'éléments au sujet de son histoire sur Internet, il semble que les seules bribes d'information proviennent du même endroit. Impossible à corroborer, cela va sans dire. D'ailleurs,...
Vendu 1$ en 2004 en échange d’une promesse de décontaminer le sol lourdement pollué, ce terrain de plus de 3,5 millions de pieds carrés n’a toujours pas trouvé la vocation commerciale et résidentielle promise par le Groupe March, l’actuel...